Droit et religion
Ce n'est que le 9 décembre 1905 qu'est proclamée la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Il en résulte que les autorités religieuses ne doivent plus intervenir et participer à la gestion politique de l'Etat.
De plus, l'Etat doit désormais respecter les principes de laïcité et de neutralité religieuse.
Ainsi, le droit et les institutions étatiques ne doivent pas revêtir de caractère religieux et sont donc communs à tous les citoyens quelle que soit leur confession.
Enfin, l'Etat doit garantir la liberté religieuse et le libre exercice du culte. Ces principes seront repris dans l'article 1 de la Constitution de 1958. De même, la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés individuelles (CESDH) reprend la liberté de pensée, de conscience et de religion dans son article 9-1.
Ces principes garantissent donc l'équilibre et l'entente entre les trois grandes religions monothéistes qui occupent majoritairement la France et auxquelles il faut limiter le débat.
1) Le droit des religions : la réglementation nécessaire à la liberté de culte
A- «Un droit de liberté religieuse»
B- Une inadéquation entre laïcité et liberté religieuse
2) La religion du droit : la laïcité contingente à la liberté de culte
A- La liberté religieuse, indépendante de la laïcité du droit
B- La laïcité du droit, une utopie juridique ?
Extrait du document:
La religion au sens étymologique revêt deux sens. Le premier est issu de religio, selon Cicéron et il s'agit dès lors du respect dévolu au divin et donc le respect de cultes qui lui sont attachés. Mais, religion peut également trouver sa source dans le mot religare qui signifie attacher, la religion est donc l'établissement d'un lien entre les hommes et les dieux.
Dans les deux cas, la religion est un système de normes. Il s'agit donc de respecter des règles soit pour atteindre