Droit et morale
Introduction
« La morale publique est le complément naturel de toute les lois : elle est à elle seule tout un code » Cette citation de Napoléon 1er montre assez élégamment la relation entre le droit objectif, alors symbolisé par son célèbre Code Civil, et la morale.
Le Droit, science humaine et la morale, science de l’esprit, sont deux systèmes normatifs complémentaires. La morale, en tant que système normatif « naturel », pourrait chronologiquement précéder la norme. Cependant, l’homme est un animal fondamentalement social, et ce caractère le pousse à former des sociétés plus ou moins organisés selon les espaces et le temps. Et dès lors que les individus sont regroupés en société, ils sont sujets aux règles de droits -mises par écrits ou non- ainsi qu’à d’autres systèmes normatifs qui, ensemble, la relation entre les individus et la cohésion social, en particulier, et depuis des temps immémoriaux, la religion. En ces temps lointain qu’il ne semble pas nécessaire ni utile de définir ici, ces systèmes de normes avaient tendance à ce confondre. Mais le progrès et les siècles ont fait se séparer le Droit, la religion et la morale, de sorte qu’il ne peut plus y avoir identité entre eux, dans un monde moderne ou le droit semble pouvoir, tout comme la religion, permettre des actes d’une grande immoralité ou dépourvus de sens morale, et en faire une liste exhaustive serait bien plus long que de développer la réflexion dont ce devoir sera l’objet, d’autant plus que chacun pensera aux exemples qui lui semble les plus appropriés.
Le Droit, et plus exactement le droit objectif se définit, selon le Préliminaire de F.Terré dans son Introduction générale au droit, comme « un ensemble de règles de conduite qui, dans une société donnée - et plus ou moins organisée -, régissent les rapports entre les hommes ». Quant aux bonnes mœurs, c’est-à-dire la morale, il semble préférable de se tenir à la référence indiscutable qu’est le Larousse : la morale est un «