Droit conventionnel algérien
Consacrer une étude à l'activité coiiventio~iiiellede l'Algérie mc'lite quelques obser\~ations. D'emblée, on peut relever que, rna1gi.é l'intérêt que n'oiit jamais cessé de susciter les relations internationales de l'Algérie (dernihreiiierit : Iratni 1994), cette perspective n'a pas été véritablement empruntée jusqu'ici. E n effet, il n'existe pas d'étude précise de la pl.atique coiiveiltionnelle :ilgi!rienne (1). Sans s'y attarder outre mesure, on peut avancer deux séries de raisons pour expliquer cet état de fait. I,n première a trait à la vision générale que nombre d'experts, voire de diploiiiates ont du droit. Cette vision est caractérisée par une sous-estiiriatioii persistante de la diniension juridique. Beaucoup d'entre eux n'accordent qu'un intérét liiiiité à la chose juridique (Lachasrière 1983). Comme l'a finement relevé un observateur attentif, "la prétention du juriste à tenir un raisonneiiierit propre suscite fréquemment un mélange d'inconipréhension e t de coiiiinisérat.ioii.. (Sur 1989 : 329). Cette attitude peut étonner. Même si elle est loin d'ètre toujours décisive, la part du droit ne saurait être iicgligée, lie serait-ce que parce que: en dernière analyse, il .'représente une politique qui a réussi ., (Giraud 19631.
La seconde série de raisons se rapporte à la tendance générale des étiides coiisacrées à l'appréhension algérienne du droit international public. Leur cxaiiieri révèle une prédilection certaine pour les recherches générales. abs(raites, voire les tentations thtoriques alinientées et entretenues par la vision contestataire de l'ordre juiidique international pronée par l'Algérie pendant lorigteiiips (Uenchikh 1973, Bekliechi 1989. Mebroukine 1980, Djebbar 19941 (21.
Nonobstant l'utilité e t l'intérêt d u n e telle conception du droit, elle n'est pas suffisante poils rendre compte à elle seule' d'une rnanière précise, de l'évolution des conccptions juridiques, et donc politiques, de l'Algérie. L'étude e t I'anirlyse