Doris lessing
Elle n’a que 6 ans lorsque sa famille s’installe, en 1925, en Rhodésie du Sud (alors colonie britannique) dans l'espoir de faire fortune grâce à la culture du maïs, du tabac et des céréales.
Pensionnaire d'un institut catholique tenu par des religieuses qu'elle supporte mal, elle est en opposition constante avec sa mère. Elle quitte définitivement l'école à 15 ans, travaillant en tant que jeune fille au pair puis plus tard, à 18 ans, comme standardiste à Salisbury (l'ancienne capitale de la Rhodésie du Sud). Revenue un temps à la ferme parentale, elle se passionne pour la littérature et se plonge dans la lecture de plusieurs grands classiques du XIXe siècle.
En 1938, elle commence à écrire des romans[2] tout en exerçant plusieurs emplois pour gagner sa vie. Elle rédige également en parallèle de courts récits et des nouvelles, arrivant à en vendre deux à des magazines sud-africains.
À 19 ans, l'année suivante, elle se marie avec un fonctionnaire : Frank Wisdom, avec lequel elle aura deux enfants, John et Jean. Elle le quitte en 1943 après avoir rencontré un citoyen allemand, communiste et juif exilé : Gottfried Lessing, qu'elle épouse en secondes noces en 1945. En 1947, le couple donne naissance à un fils, Peter.
De nouveau divorcée, elle part pour Londres en 1949 avec son jeune fils et le manuscrit de Vaincue par la brousse (The Grass is singing) dans ses bagages, accepté par le premier éditeur auquel elle s'adresse. Le succès du livre, publié en 1950, lui permet de renoncer à un emploi de secrétaire trouvé pour subvenir à ses besoins[2]. En 1951, elle fait paraître un recueil de nouvelles tirées de son expérience africaine : Nouvelles africaines (This was the Old Chief's Country) suivie par cinq ouvrages