Done elvire
Le vendredi 4 février, à la salle Becket nous avons eu l’honneur d’assister à la création de la pièce « Oedipiades », écrite par Driss Ksikes, rédacteur en chef du célèbre journal « Telquel ». Cette pièce a été spécialement conçue pour la compagnie marocaine Dabateatr de Rabat.
Le titre de la pièce rappel le complexe d’Œdipe, qui consiste en gros à une compétition entre le père et l’enfant pour l’accès à la mère. Selon Freud, ce complexe conduit à des comportements hostiles envers le père. Cette pièce transpose ce mythe dans une société contemporaine : Celle-ci met en place la confrontation d’un père et son fils. Le père, Moussa à peine sortit de prison, revient vivre chez son fils, Ali qui redoute le moment de l’arrivée de ce père méconnu. On comprend par l’intermédiaire d’Ali, que le père a tué un soir, un jeune homme dans bar. Celui-ci se défend on donnant comme argument, l’alcool. En effet ce dernier ne se trouvait pas dans son état normal et ne pouvait plus distinguer ses faits et gestes. Cependant le fils est plutôt sensible et ne sait pas comment agir devant l’intrusion d’un nouveau résident. Il se confit alors à « sa mère virtuelle » qui le conseille se réagir normalement (voire froidement) avec son père en prétendant que celui-ci ne méritait aucun geste affectif. Il y a donc une difficulté d’entente entre un père exigent, qui veut toujours avoir le dernier mot et un fils qui est devenu indépendant et a réussi à se construire malgré l’absence de son père. Commence alors la confrontation des deux personnages, autour d’un match de foot qui fait office d’un duel captivant.
Le décor est assez moderne : la scène est disposée d’un grand paravent blanc au milieu, qui fait office d’un ordinateur. Celui-ci représenterait « la mère » d’Ali et crée donc une impression fictive de l’histoire. Cependant les habits deux personnages donnent un effet plus réaliste : le père est vêtu d’un costume noir, contrairement à Ali