Dom juan et l'hypocrisie
Sganarelle affirmait être celui qui connaissait le mieux son maître. Pourtant, il a été lui aussi dupé (l.1631).
Il est surpris lorsque D.J lui apprend la vérité (l.1635). Il n'arrive pas à le croire,comme Gusman qui ne voulait pas croire S. (I, 1), ici Sganarelle ne croit pas D.J quand celui-ci lui dit qu'il joue l'hypocrite. Il bégaie (l.1639).
Il s'exclame (l.1640) :
- soit car il "tombe des nues", il est surpris (points de suspension, répétition (l.1639))
- soit car il l'admire...
- soit car il ne sait plus quoi dire, il n'arrive pas à s'exprimer tellement il est surpris. Alors qu'il est bavard d'habitude, ici il bafouille, s'interrompt...
II/ Un entêtement véritable
1. D.J continue à défier la religion
D.J emploie les mots « vices » et « vertus », en effet, il se permet de changer les normes, en changeant un vice en vertu.
III/Une satire de la société du temps de Molière
1 L'hypocrisie comme norme sociale
« Il y en a tant d'autres... » (l.1659-1661) : tout le monde est hypocrite, il n'est pas seul.
D'abord il généralise (« on ») : il fait comme les autres. Il sous-entend que c'est normal, qu'il y a énormément d'hypocrites (l.1679-1683) = idée générale.
Puis il dit qu'il faut le faire car c'est « à la mode » (l.1664) mode = manière passagère de vivre comportant des règles à respecter→C'est donc pour lui une règle d'être hypocrite.
Il commence et termine sa tirade par la même idée : « vice à la mode » (l.1664) / « vices de son siècle » (l.1704)
Dans cette tirade il est dit implicitement que l'hypocrisie est une vertu, mais il ne le dit à aucun moment.
Les hypocrites sont « les plus méchants hommes du monde » (l.1683).
Il sait que l'hypocrisie est immorale mais il le fait quand même, comme les autres
- il fait croire qu'il est influencé mais il ne l'est pas,il prend donc un position de victime une fois de plus
- il est cynique (= il s'oppose aux principes moraux et à l'opinion