Doit-on libérer le désir ou se libérer du désir ?
L’alternative qui vous est proposée est vraiment radicale : d’un côté, il s’agit de voir dans le désir une force positive, qu’il faudrait ne pas réprimer, de l’autre conrtaire, un sujet de trouble à contenir. C’est donc sur le caractère AMBIVALENT du désir que doit reposer votre problématique.
1) Il faut, ds un premier temps, répondre par la position la + classique : il faut se libérer du désir :
- pour désirer quelque chose, il faut que cette chose MANQUE : la première marque du désir est donc la non-possession.
- Le philosophe doit distinguer ici le BESOIN, qui désigne la non-possession de queqlque chose de vital (de la nourriture…) et le DESIR, dont le manque est essentiellement ressenti par l’ IMAGINATION.
- Mais globalement, le désir est un manque qui fait souffrir. Pour PASCAL : "Tout le malheur de l’homme vient de ne pas savoir demeurer en repos, dans une chambre" : l’absence de repos est liée au désir, qui fait imaginer une satisfaction possible à ce que nous désirons.
- De +, il faut remarquer que le propre du désir est de n’être jamais satisfait : sitôt que nous avons obtenu ce que nous désirons, nous commençons à désirer aurte chose ; de sorte que le désir se nourrit moins de la satisfaction apaisante que du recommencement : c’est avant tout un désir de désirer quelque chose, car c’est cela qui nous donne des projets.
- Enfin , le désir est souffrance parce qu’il montre à l’homme sa propre FINITUDE et son imperfection : PLaton, dans le Banquet, décrit les hommes comme des Dieux déchus, coupés en 2 et à la recherche de leur moitié (mythe de l’androgyne)
2) Mais le désir est aussi la source de notre plus grand contentement : il faut donc le libérer !
- le désir est de nature EROTIQUE, c’est-à-dire la caractéristique par laquelle l’homme échappe à la simple nécessité de reproduction de l’espèce : son désir ne meurt pas (ou pas longtemps…) dans la satisfaction sexuelle, il renait