Dissertation : « On ne peut pas réduire son identité à une couleur de peau ». MAALOUF, Les Identités Meurtrières Amin Maalouf est né à Beyrouth, au Liban. C’est un écrivain Franco-Libanais. (1) Depuis qu’il a quitté le Liban en raison de guerre civile, pour s’installer en France, on lui a souvent demandé, avec les meilleures intentions du monde, s’il se sentait « plutôt français ou plutôt Libanais ». Il répond invariablement : « L’un et l’autre », c’est cela son identité. En partant d’une question totalement anodine qu’on lui a souvent posée, il s’interroge sur la notion d’identité, sur les passions qu’elle suscite, sur ses dérives meurtrières… Nos sociétés seront-elles indéfiniment soumises aux tensions, à la violence, pour la seule raison que les êtres qui s’y côtoient n’ont pas tous la même religion, la même couleur de peau, la même culture d’origine ? C’est parce qu’il refuse cette fatalité que l’auteur à choisit d’écrire les Identités Meurtrières. Il s’appuie sur son vécu, l’actualité, l’Histoire. C’est un livre de sagesse et de lucidité, d’inquiétude mais aussi d’espoir. (2)
Dans ce livre, il écrit : « On ne peut pas réduire son identité à une couleur de peau ». Cette phrase interpelle, évidemment. Amin Maalouf est un humaniste, il rêve d’une conception de l’identité ouverte, respectueuse des différences, fondée sur les valeurs universelles… (2) Cette idée en est le reflet même. Mais chacun ne peut pas être d’accord avec sa vision des choses et l’identité, peut parfois se réduire à une couleur de peau.
Nous allons donc nous pencher sur cette phrase. Dans un premier temps, nous parlerons de la citation en elle-même et, ensuite, du fait qu’on peut réduire son identité à une couleur de peau.
Premièrement, il est vrai qu’on ne peut pas réduire notre identité à une couleur de peau. La couleur de peau n’est pas le seul critère qui définit notre identité. L’identité est une somme d’appartenances plus ou moins importantes, mais toutes signifiantes, qui font