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Conakry, le Liberia, le Nigeria et la Sierra Leone ; en Afrique de l’Est, l’Erythrée, l’Ethiopie, la Somalie, le Soudan et l’Ouganda ; en Afrique centrale, le Burundi, la République démocratique du Congo et le Rwanda ; enfin en Afrique australe, l’Angola et le Zimbabwe. Comment est-on arrivé là ? Ces situations sont-elles évitables et de quelle manière ? C’est à ces questions qui taraudent plus d’un Africain et plus d’un observateur que nous allons tenter d’apporter des réponses.
Cependant avant d’en venir aux faits, cinq remarques s’imposent :
Depuis le début des années 90, la plupart des conflits et guerres opposent les populations ou une partie des populations à leurs gouvernants. Autrement dit, il s’agit de conflits internes ou de guerres civiles.
Les personnes entrées en rébellion contre le pouvoir central de leurs pays respectifs sont d’abord et avant tout des citoyens de ces pays, même si elles peuvent bénéficier dans certains cas, de soutien de pays étrangers ou d’organisations de toutes sortes.
Une fois la guerre éclatée, elle est d’une violence inouïe et d’une inhumanité inqualifiable.
Les anciennes puissances coloniales, soit par le soutien inconditionnel qu’elles apportent aux pouvoirs en place, soit par leur silence complice, portent une part de responsabilité dans la gestion, l’éclatement etles ravages de ces conflits.
Avant le tournant des années 90, la majorité des guerres civiles reflétaient l’opposition Est-Ouest, communisme-libéralisme. De nos jours, elles s’apparentent, du moins du côté des rebellions, à une lutte pour plus de justice, de démocratie et de liberté.
L’héritage colonial
Certes, les anciennes puissances coloniales ont souvent été montrées du doigt et considérées comme des boucs émissaires