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Premièrement : La valeur ou le prix de la force du travail prend l’apparence du prix ou de la valeur du travail lui-même, encore que, rigoureusement, les termes de valeur et de prix du travail soient dénués de sens.
Secondement : quoique seulement une partie du travail journalier de l’ouvrier soit payée, tandis que l’autre partie est impayée et que ce travail impayé ou surtravail constitue exactement le fonds d’où se forme la plus-value ou profit, il semble que tout le travail, pris dans sa masse, soit payé.
C’est cette fausse apparence qui distingue le travail salarié des autres formes historiques du travail. En régime de salariat, même le travail impayé a l’air d’être du travail payé. Avec l’esclave c’est tout le contraire : même la partie de son travail qui est payée paraît être impayée. Naturellement pour que l’esclave travaille, il faut qu’il vive, et une partie de sa journée de travail sert à rembourser la valeur de son propre entretien. Mais comme il n’y a pas de marché conclu entre lui et son maître, qu’il ne se passe aucun fait de vente ou d’achat entre les deux parties, son travail entier a l’air d’être donné pour rien.
Prenez, d’un autre côté, le serf tel qu’hier encore, je pourrais dire, il existait dans toute l’Europe orientale. Ce paysan travaillait, par exemple, trois jours pour lui-même à son propre champ ou