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HISTOIRE
L’experience de guerre d’un contemporain de la Première Guerre Mondiale L’Abbé Amicel
L ’abbé Amicel est affecté à l’unité des Brancardiers du VI e Corps d’Armée, et rejoint le front à
Ligny en Barrois, près de Verdun le 8 juillet 1916 et fait équipe avec l’abbé Joseph Auffret, vicaire à Perros-Guirrec, « son inséparable ami ». Durant la guerre, de 1915 à 1919, l’abbé Amicel correspond avec Jules Gadiou, Directeur de l’Archiconfrérie de Notre-Dame d’Espérance de Saint
Brieuc. L’Abbé Amicel, en tant que brancardier a donc vécu de tout près les horreurs de la
Première Guerre mondiale, et le raconte dans ses lettres adressées à Jules Gadiou.
Dans un premier temps, nous allons voir les conditions de vie sur le front, et dans une deuxième partie, nous verrons comment l’Abbé-brancardier a-t-il vécu cette période de Guerre, et comment a-t-il gardé espoir, chose qui n’était pas évidente.
L’abbé Amicel était un homme dévoué à la religion. Lorsqu’il fût appelé comme brancardier sur le front de Guerre, ce dernier ne s’attendait pas à voir autant de violence et d’horreurs.
L’Abbé était chargé de ramener les soldats blessés à l'hôpital. Dans ses correspondances, il raconte les conditions de vie misérables sur le front. Les tranchées étaient pleines de rats, de boue et de saletés. Le pire, raconte l’Abbé, c’était la chaleur car les soldats morts pourrissaient et cela provoquait de nombreuses maladies. L’Abbé Amicel raconte que les soldats ne se lavaient pas, ne mangeaient pas et n’avaient pratiquement pas accès à l’eau. L’abbé dit même qu’il buvait l’eau boueuse d’un trou d’obus, et que cela était l’une des rares chance de boire. Ces conditions de vie précaires n'encourageaient pas les soldats à se battre, mais ces derniers n’avaient pas le choix, il fallait tenir le coup.
L’abbé a mal vécu cette période de Première Guerre, comme pratiquement tous ceux qui l’ont connu d’ailleurs. Lorsqu’il était brancardier sur le front, il ne se voyait plus comme un