distinction du droit privé et public
On a défini la règle de droit comme une règle de conduite nécessaire à la vie en société. Mais il n’estpas sans intérêt de s’interroger sur les fondements de cette règle. Une question essentielle se pose :Au-delà du droit, tel que nous le percevons, tel qu’il se décline au travers des lois, des coutumes, dela jurisprudence, existe-t-il un droit absolu ? Y a – t – il une règle qui soit au-delà de la règle de droit ?La question occupe encore juristes et philosophes, notamment les philosophes du droit. Plusieurstendances se dégagent au niveau de la pensée. On peut en retenir les deux principales suivant quel’on considère que le droit se suffit et ne s’explique que par la réalité positive, au contraire, qu’il nes’explique que par des données, (ou des idées) qui lui sont supérieures. On distinguera alors lestendences positivistes (Section première) de celles idéalistes (Section II).
Section première : Les tendences positivistes
Selon les positivistes, le droit ne s’explique que par la réalité positive. Le contenu du droit setrouverait alors dans les phénomènes par lesquels il se manifeste : la loi, la coutume, la jurisprudenceetc. Ces penseurs nient l’hypothèse de données extérieures à ces phénomènes, qui justifieraient etqui serviraient de fondements à la règle de droit. Mais comment déterminer ou fixer le contenu decette réalité positive ? La réponse à cette question fait éclater les positivistes en deux grandes écoles.Certains considèrent que cette réalité positive se trouve dans le droit lui-même ou la norme : c’est lepositivisme formaliste (Paragraphe premier) ; d’autres la recherche dans les faits : c’est lepositivisme factualiste (Paragraphe II).
Paragraphe premier : Le positivisme formaliste
On dit du positivisme qu’il est formaliste en ce qu’il fonde la règle de droit dans son expressionformelle, c'est-à-dire au travers des institutions juridiques qui l’incarne. C’est