Disserte barbouche
2/ Orgueilleux : hautain, vouant un culte à Diane, déesse de la pureté, Hippolyte semble dédaigner l’amour et la femme.
3/ Pratique divinatoire.
4/ Cœur.
Intro : Racine est un auteur dramatique du XVIIème siècle qui a porté la tragédie classique au sommet de la littérature sous le règne de Louis XIV. Avec la pièce Phèdre, dont nous avons un extrait, il signe sa dernière tragédie inspirée de l’Antiquité. L’héroïne éponyme, poursuivie par la vengeance de Vénus, est habitée d’une passion destructrice pour le fils de son mari Hippolyte. Dans notre extrait, elle confesse son amour coupable à sa confidente Oenone. Comment Racine parvient-il à dramatiser l’aveu de Phèdre ? Nous allons voir comment la jeune femme se heurte à la difficulté d’avouer l’inavouable, de raconter l’indicible, ce qui trahit la fatalité de sa situation.
I/ La confession de Phèdre est rendue difficile par l’extrême honte qu’elle éprouve à confier un amour adultère, ce qui la pousse à manquer parfois de sincérité dans ses propos.
1/ Le sentiment de culpabilité qui trouble la jeune femme est perceptible tout au long de l’extrait. En effet, elle désigne son mari et le fils de ce dernier en recourant à des périphrases afin de nuancer le choc de la révélation. Elle espère ainsi atténuer la honte qu’elle ressent : « fils d’Egée » désigne Thésée, tandis que « superbe ennemi » désigne Hippolyte. Il faut attendre le vers 286 pour que Phèdre prononce le nom de celui qu’elle aime. Cependant on constate que la culpabilité plane au-dessus de la jeune femme : bien que Thésée ne soit pas sur scène au moment de l’aveu, il est tout de même présent à l’esprit de Phèdre puisqu’il ‘encadre’ l’extrait : dans le vers 269, on trouve « fils d’Egée », tandis qu’au vers 296, on relève l’adjectif « paternels ». Phèdre semble marquée du sceau de l’infamie, c’est pour cette raison qu’elle tente de se disculper en dissociant d’elle-même les parties de son corps qui la trahissent : aux