Dissertations
Le monde ne se découvre à l'homme que dans la mesure où il peut le désigner par des mots. rapport du moi au monde le monde en soi et le monde solipsiste de mes représentations fantômes sont négation de la réalité du corps et de celle d'autrui, de l'intersubjectivité.
Ce qu'il faut étudier, c'est notre rapport au monde pré-réflexif car c'est là que se trouve la vérité de la perception, qui n'est pas vérité de l'en soi et du représenté, mais du penser et du voir.
"...je suppose donc que toutes les choses que je vois sont fausses ; je me persuade que rien n'a jamais été de tout ce que ma mémoire remplie de mensonges me représente ; je pense n'avoir aucun sens ; je crois que le corps, la figure, l'étendue, le mouvement et le lieu ne sont que des fictions de mon esprit. Qu'est-ce donc qui pourra être estimé véritable ? Peut-être rien autre chose, sinon qu'il n'y a rien de certain dans le monde.
• "Ce qui nous intéresse ce ne sont pas les raisons qu'on peut avoir de tenir pour "incertaine" l'existence du monde - comme si l'on savait déjà ce que c'est qu'exister et comme si toute la question était d'appliquer à propos ce concept. Ce qui nous importe, c'est précisément de savoir le sens d'être du monde."
A la dualité du sujet et de l'objet, Merleau-Ponty substitue celle du visible et de l'invisible.
Merleau-Ponty résume souvent la perception en vision. La vision est intéressante car elle est mise à distance et ubiquité ; et de fait, elle ne tient pas dans l'oeil.
Mes yeux regardent (un tableau), mes mains touchent (d'autres mains), mon corps perçoit : mon corps est une ouverture sur le monde. Mais une ouverture "fermée", formée, repliée sur elle-même qui porte une âme et un nom. La perception sera donc tour à tour et par le même biais - mon corps - ou bien voyage ou bien cloisonnement. C'est le paradoxe de la perception. Mon corps est proximité du monde, il est vision, mais il est aussi relativisation, il est