Dissertations
( ACCROCHE ET QUELQUES IDÉES GÉNÉRALES SUR LE SUJET :
Le passage d’une « économie d’endettement » à « une économie de marchés financiers » (J. HICKS) a eu des conséquences sur l’activité des intermédiaires financiers, et en particulier les banques. Le développement de la finance de marché se traduirait par un mouvement de désintermédiation des financements ; autrement dit, la finance directe se développerait au détriment de la finance indirecte. L’analyse du taux d’intermédiation au sens strict (crédits / financements totaux) semble en première approche confirmer ce phénomène : égal à 71% en 1978, il a diminué régulièrement au cours des décennies passées pour atteindre 43,2% en 2000 [1]. Toutefois, il faut tenir compte du fait que pour compenser le recul de leur rôle traditionnel, les banques ont été amenées à redéfinir leur rôle dans le cadre de la finance directe : elles ont orienté une part croissante de leur activité vers les opérations sur titres (émissions et achats de titres sur les marchés financiers) tout en conservant leur fonction d‘intermédiation traditionnelle (distribution de crédits et collecte de dépôts) qui les expose tout logiquement à des risques. C’est ce qui explique la moindre baisse du taux d’intermédiation pris au sens large (financements intermédiés / financements totaux : de 79% en 1978 à 68,9% en 2000) [2].
( Définition des termes :
- Le crédit est l’opération par laquelle un prêteur (créancier) remet immédiatement un bien ou de la monnaie à un emprunteur (débiteur) contre l’engagement de ce dernier d’effectuer, à une date déterminée, le paiement de ce bien ou le remboursement de cette somme prêtée, avec généralement un intérêt à payer.
Dans ce domaine, les établissements de crédit jouent un rôle particulièrement important même si les crédits peuvent être accordés par d’autres agents économiques comme c’est le cas par exemple des fournisseurs qui consentent des délais de paiement à leurs clients (mais nous