Dissertation
Accroche : En matière de profit, l’année 2005 semble être portée de nouveau à la douce euphorie.
Logique somme toute quand on sait que les bénéfices nets de 2005 se sont envolés de plus de moitié par rapport à 2004, une année déjà exceptionnelle, soit 86 milliards d’euros, contre 57 milliards précédemment. Problématique : Certaines voix (P.Artus par exemple) s’élèvent alors pour dénoncer ces niveaux de profits jamais atteints, qui en contractant la part des salaires dans la valeur ajoutée, brideraient la croissance. Les entreprises auraient en effet les moyens d’augmenter leur stock de capital fixe, grâce à un taux de marge restauré (EBE/ valeur ajoutée), mais ne le feraient pas faute de débouchés. De fait, l’investissement des firmes en 2005 n’a que faiblement augmenter (+1,5%) en volume. Faut-il alors privilégier les salaires et remettre en cause la politique conduite depuis 1983 en France, visant à restaurer le taux de marge ? Il s’agissait alors de répondre à dégradation de la compétitivité de l’économie française : l’augmentation forte (+10 points) de la part des salaires dans la valeur ajoutée s’était en effet traduite par un sous-investissement massif, une dégradation du commerce extérieur, la montée du chômage. Politique qui a montré des effets positifs, mais connaît peut être aujourd’hui ses limites.
Annonce du plan : En effet, la stimulation des profits des entreprises peut être un facteur favorable à l’investissement, en jouant sur leur capacité et leur volonté d’investir (section I), toutefois, elle peut s’avérer non seulement insuffisante (les profits peuvent trouver d’autres utilisations et d’autres déterminants que le profit sont nécessaires pour qu’une firme investisse) mais également décourager la consommation et donc la volonté d’investir (section II)
I/ La stimulation des profits des entreprises peut être un facteur favorable à