Dissertation : « Etre libre, est-ce n’en faire qu’à sa tête ? » Dès lors, nous pouvons donner une réponse négative à la question « Etre libre, est-ce n’en faire qu’à sa tête ? » puisque faire ce qu’il nous plait serait une forme de manque de responsabilité. En effet, l’aspect absurde de la liberté se révèle alors. Peut-être y a-t-il une raison, comme faire quelque chose d’excentrique, sortir de l’ordinaire. Ce désir de faire ce que l’on veut est là parce que nous avons envie de se sentir exister, de vivre tout simplement, étant donné que faire quelque chose d’original est un désir de reconnaissance, qu’on parle de nous. Quelqu’un de mystérieux devient alorsextraordinaire par ce geste. Il s’agit pourtant d’une attitude faible et contestable puisqu’il n’y a aucune forme de responsabilité. Cette attitude-là fait référence à l’affirmation de Carmen dans l’opéra de Georges Bizet, disant « Ce que je veux, c’est être libre et faire ce qu’il me plait ». Cette citation montre le lien entre liberté, volonté et faire. Or le fait de faire, qui revient à une action, pourrait se voir comme une contrainte par rapport à la volonté : on ne fait pas toujours ce que l’on veut, ce que l’on désire. Par exemple, la tragédie est une bonne invitation à la lucidité, un appel à la responsabilité. Etre libre, ce n’est pas toujours faire ce que l’on veut, étant donné qu’il y a de l’involontaire dans le volontaire. Il faut réfléchir aux conséquences de nos actions, même si nous ne sommes pas totalement maîtres des conséquences de nos actions. Il y a de l’involontaire dans le volontaire et c’est cela que nous devons assumer, nous sommes obligés de l’accepter, certaines de nos actions sont irrévocables. Agir « pour rien », expérimenter la liberté en agissant en dehors de toute motivation est un comportement faible et contestable, car il est toujours facile de trouver un motif à une action, de se prouver libre par une action. L’absence de motif n’est qu’une apparence puisqu’il y a un désir