Dissertation
Sujet : Faut-il limiter la croissance économique ?
DOCUMENT 1
« Aujourd'hui, quelque chose d'extraordinaire est en train de se produire dans le monde développé. Pour la première fois dans l'Histoire, les sociétés sont confrontées à des problèmes non plus de pénurie, mais de surabondance. Nous vivons dans une économie d'excédents où presque tous les secteurs d'activité, anciens et nouveaux, souffrent de surcapacité. Il y a tant de voitures en circulation qu'il n'y a presque plus d'espace pour les conduire. Nous avons tant à manger que nous connaissons une épidémie d'obésité. Il y a tant de choses à acheter, à voir et à faire que nous ne trouvons pas le temps d'en profiter. Trop de tout? (…) Si le récent boom économique a considérablement accru le niveau global de prospérité, il ne s'est pas accompagné d'un sentiment accru de bien-être. De fait, les "enquêtes sur le bonheur" menées aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Europe continentale montrent que le niveau de bonheur est resté au mieux stationnaire et qu'il a parfois décliné au cours des trente dernières années (…)
Richard Tomkins : « A quoi sert la croissance si elle ne rend pas heureux ? », Financial Times, 2003
DOCUMENT 2
« Une course de vitesse est engagée à l'échelle planétaire pour préserver un bien commun universel : les millions de kilomètres carrés de forêts qui contribuent à l'équilibre de la nature et du climat. Au rythme actuel, plus de 140 000 km2 de forêts sont détruits chaque année, soit à peu près la superficie de la Grèce. Mercredi 25 mai, à New York, lors de la 5e édition du Forum sur les forêts des Nations unies (UNFF), la Banque mondiale et le World Wildlife Fund (WWF) réunis au sein de l'Alliance pour la forêt (Forest Alliance) ont à nouveau tiré la sonnette d'alarme.
"Les forêts à haute valeur écologique et économique comme les forêts boréales de l'extrême orient russe, celles des basses terres de Sumatra, les forêts tropicales d'Amazonie et du Congo sont en