dissertation
Lorsque la recherche de la vérité devient l’unique objectif d’une vie, comme c’est le cas pour les philosophes, peut-on qualifier celle-ci de passion? Puisqu’elle constitue ici le désir de connaitre et de savoir, la passion pour la vérité ne devient-elle pas un amour de la sagesse et de la connaissance ? La passion elle-même implique aussi un engagement des plus totaux en un but fixé, comme c’est le cas pour la plupart des grands chercheurs et philosophes. Dans cette même ligne de pensées, peut-on en déduire que le philosophe se passionne en soi pour la vérité?
D’un autre côté, la passion est un état d’esprit qui brouille notre jugement et nous empêche de faire preuve d’objectivité, de lucidité. Lorsque la passion nous emporte, celui qui la subit s’incline contre sa volonté. À ce moment, on peut se demander de quel façon est-il possible de se passionner pour une chose tel que la vérité, puisque la recherche celle-ci demande une conscience du monde qui l’entoure ainsi qu’une objectivité des plus complète?
En observant de plus près ces différents aspects de la question, voyons s’il est possible de répondre à celle-ci, c’est-à-dire : Peut-on se passionner pour la vérité?
La passion en soi, c’est faire de l’objet désiré, son unique quête, d’en faire son objectif premier à tous les niveaux et de tout remettre en question pour y arriver, bref s’y donner corps et âme. Quelle meilleure façon de représenter tout cela, que par la passion qu’un philosophe entretient pour la recherche de la vérité. Il le fait sans jamais prendre pour acquis les réponses qu’il trouve et en laissant de côté toutes ces croyances et ses opinions pour parvenir à accueillir la vérité dans son absolue.
La passion est synonyme de désir, d’amour, d’obsession, de dévouement et les philosophes, qui consacrent leur vie à la recherche de la vérité ont le désir de la connaitre, ils aiment la sagesse et le jugement que la connaissance apporte ce qui