Dissertation
Dans son œuvre l'Empire des signes ( 1970 ) , Roland Barthes soutient la réflexion critique qu'il n'a jamais , en aucun sens , photographié le Japon que c'est l'expérience d'acculturation dans un pays étrangers , le Japon , et les écarts rencontrés ainsi qu'expérimenter par rapport à la culture observée , qui l'a mis en situation d'écriture. Et non lui même , qui aurait choisi d'écrire sur tel et tel sujet et aspect de la culture du pays étranger et des différences par rapport à la sienne. Aussi peut on s'interroger : Amélie Nothomb à travers son roman autobiographique , Stupeur et Tremblements , a-t-elle été confronté au même processus qui l'aurait mise en situation d'écriture ? Indéniablement son expérience vécue au sein de Yumimoto retransmet une sensation de plaisir et , paradoxalement de déchirure avec cette acculturation , ce qui en résulte ces limites .
I Amélie Nothomb et le Japon
Amélie Nothomb est prise entre son expérience chez Yumimoto et son rapport particulier avec Fubuki .
1 La description de Yumimoto et la progression de l'action
Cette comparaison avec une photographie du Japon , est ressenti durant la lecture quand , la narratrice décrit l'entreprise Yumimoto comme si elle décrivait les photos d'un album de souvenir d'enfance . La description de l'entreprise nippone est très structurée , la narratrice décrit chaque personnage de l'entreprise avec une rigueur et une précision , nippone , comme si elle en tirait le portrait . Chez Yumimoto, les cadres et les employés inspirent à Amélie Nothomb des jugements qui les répartissent dans deux catégories , comme si elle avait trié les photos par type ou bien par importance . Contrairement à son rapport particulier avec Fubuki , tout les autres personnages sont traités de la même façon , tout du moins sans rentrer dans une quelconque relation intime ou émotionnel . La narratrice se contente de les représenter selon son imaginaire tout autant que la réalité propre .
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