dissertation
Jeudi 20 mars 2014, 15h20
La francophonie, qui compte 220 millions de personnes, est confrontée à "une course de vitesse entre croissance démographique et croissance éducative", a estimé jeudi le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, soulignant la nécessité d'améliorer l'enseignement du français.
Le seul dynamisme démographique de l'espace francophone ne suffit pas et le renforcement de l'éducation, en particulier dans les pays d'Afrique, doit contribuer à faire de la langue française "une chance" pour la jeunesse, a souligné M. Fabius lors de la présentation d'un programme baptisé "100.000 professeurs pour l'Afrique", à l'occasion de la journée internationale de la francophonie.
Aujourd'hui, 60% de la population francophone a moins de 30 ans, a-t-il observé. "Nous sommes confrontés à une course de vitesse entre la croissance démographique et la croissance éducative. Il faut nous mobiliser pour soutenir le français", a-t-il insisté.
La francophonie devrait compter 400 millions de personnes en 2025 et plus de 700 millions de personnes en 2050, dont 80% en Afrique. Alors que la population mondiale augmentera de 50% sur cette période, la population francophone, elle, connaîtra une hausse de 400%, a relevé le chef de la diplomatie française.
"En 2050, le français sera la langue de travail, de mobilité et de savoir pour plus de 560 millions d'Africains sur un continent qui devrait connaître une croissance économique à deux chiffres. C'est sur ce continent que se développera le fabuleux destin du français", a pour sa part prédit la ministre française de la Francophonie, Yamina Benguigui.
Mais dans nombre de pays d'Afrique, comme en République démocratique du Congo, au Gabon ou encore au Cameroun, le vieillissement des professeurs de l'enseignement supérieur fait craindre un affaiblissement de l'enseignement, clé de voûte de la bonne santé