Il se peut que le monde actuel ait ou n’ait pas été conçu pour que l’homme y soit heureux. Pourtant la plupart des hommes n’ont d’autre but que d’apprécier la vie. Mais lorsque l’on regarde le monde autour de nous, beaucoup estiment que personne ne pourrait vraiment y trouver son bonheur. Les sociétés dans lesquels nous vivons sont de grands ensembles d’individus organisés par des institutions et réglées par des lois. L’homme se doit d’obéir à la loi, pour son intérêt général, mais aussi parce qu’elle permet un équilibre et un certain ordre social. Mais il faut alors se demander si l’obéissance aux lois, si les devoirs de citoyens n’empêche pas les hommes d’être heureux. Le bonheur n’est pas quelque chose de collectif, il est personnel. Ainsi, il ne réside jamais dans la même chose selon les individus. Agir au gré de ses envies et les voir toutes satisfaites correspond à un idéal de bonheur fort répandu. Mais chacun sait que l’existence des hommes ensemble n’est possible qu’à la condition de respecter certaines obligations. Tout ce qui est possible ne doit pas accompli, et nous nous trouvons souvent contraints de faire ce que nous n’avons pas envie de faire. Ne doit-on pas alors considérer que l’obéissance aux lois est un obstacle au bonheur ?
Une loi se présente sous la forme d’une obligation qui s’impose à l’individu et règle sa conduite. Il ne détermine pas cette règle selon son bon vouloir mais il se conforme à une règle que d’autres lui prescrivent. L’obéissance à la loi se présente donc essentiellement sous la forme d’une contrainte. Alors que le bonheur lui, évoque au contraire l’idée de liberté. Nous nous sentons heureux lorsque nos désirs sont satisfaits, et que rien ne s’oppose à leur réalisation. Aussi la loi est impersonnel dans la mesure où elle est la même pour tous sans égard aux différences de personnalité, d’intérêts ou encore de goûts. A l’opposé,