Dissertation
[...] Le Président ne dispose alors que de deux solutions pour intervenir et inverser cette tendance : la démission du Premier Ministre et une éventuelle dissolution. Premièrement, seule une démission peut avoir raison du Premier Ministre. En cas de dissolution réussie et d’élections législatives en sa faveur, le président récupère sa prépondérance et son omniprésence. Il peut exercer alors librement ses prérogatives. L’issue d’une dissolution ratée serait une remise en cause à la fois de son statut mais aussi de sa légitimité face au peuple français qui l’a élu précédemment. [...]
[...] On entre alors dans un fonctionnement et une interprétation de la Constitution de type parlementaire classique où le rôle du Président de la République s’efface face à celui du gouvernement et du Premier Ministre issu de l’opposition qui, désormais, gouvernent. Le remaniement ministériel se définit donc en fonction du nouveau paysage politique en place. C’est donc un système politique à géométrie variable. S’il n’y a pas de subordination du Parlement au Président de la République, il a une cohabitation. Le Chef de l’Etat en ressort considérablement affaibli ; pour éviter cela, il doit être le chef de la majorité parlementaire pour gouverner et exercer ses pouvoirs. [...]
Fort