Ce texte est un extrait du roman philosophique de Sartre, La Nausée, publié en 1938. C'est à la suite de ce roman que Sartre atteignit une certaine renommé qui se développa ensuite. Jean Paul Sartre, née en 1905 et mort en 1980, est un philosophe engagé, luttant pour de nombreuses causes, il a été « compagnon de route » jusqu'au évènement du « Printemps de Prague » en 1968. Sartre se rattache à l'existentialisme athée, qui rend l'homme libre de devenir ce qu'il veut être par lui même mais il n'as personne (pas de Dieu ) pour le guider devant cette multitude de choix, cette infinité de futur. Cette liberté peut être ressenti comme un poids, une responsabilité lourde, qu'est de « choisir » sa vie et de peut-être faire de « mauvais » choix ou bien de ne pas avoir le courage d'assumer cette liberté, d'être épuiser de devoir choisir. Dans cet extrait, Antoine Roquentin, le personnage, nous expose son dégout d'exister. Dégout qui suit la prise de conscience de la contingence du monde qui l'entoure, chaque objet est banal et pas nécessaire en lui-même, il peut être remplacé ou aurait pu ne pas exister, il s'en suit qu'il est, lui aussi, contingent, ses parents voulaient un enfant, pas lui forcement, il aurait très bien pu ne jamais exister. Mais alors pourquoi existe-t-il ? D'après Descartes « je pense donc je suis », il est parvenu à cette conclusion dans les Méditations Métaphysiques après avoir douté de tout et rejeté tout ce dont on pouvait douter, en rejetant tout, il trouva une chose dont il ne pouvait douter : moi comme sujet pensant, donc existant. On trouve donc que l'on existe parce que l'on pense et Antoine nous le fait comprendre, son corps, il vit tout seul comme une machine qui n'as besoin que de carburant, de réparation et de vidanges, un animal, inconscient de son existence... Antoine dans cet extrait est angoissé par son existence et s'angoisse de sa pensée qu'il rejette d'abord comme étant extérieur à lui puis admettant que « Ma pensée c'est moi... »,