Dissertation sur le déni
Livre complet en ligne sous le lien internet suivant : Présence de la Mort (ebooks-bnr.com)1Alors les grandes paroles vinrent ; le grand message fut envoyé d’un continent à l’autre par-dessus l’océan.La grande nouvelle chemina toute cette nuit-là au-dessus des eaux par des questions et des réponses.Pourtant, rien ne fut entendu.Les grandes paroles passèrent inaperçues, ne troublant rien dans l’air au-dessus des vaisseaux chargés de marchandises et des transatlantiques blancs, dans un ciel seulement remarqué à cause de ses étoiles plus grandes, – et, au-dessus de la houle du large, elles passèrent dans un complet silence.Une certaine nuit, ces mots, puis telles questions posées et la réponse à ces questions ; – alors tout va tellement changer pour tous les hommes qu’ils ne se reconnaîtront plus eux-mêmes, mais en attendant rien ne change ; tout reste si tranquille, si extraordinairement tranquille sur les eaux, avec une aube qui se lève et …afficher plus de contenu…
Sept heures. Sept heures et demie.— Ah ! mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu !…Comme ça ; – deux, trois, quatre, cinq fois de suite.Une femme est entrée, et elle dit ça, une fois, deux fois, trois, quatre, cinq fois, et rien autre chose ; alors l’épicière :— Voyons ! madame Corthésy.Tous ces enfants pieds nus (et même les garçons n’ont que leur pantalon) qui sont tellement étonnés et regardent, tenant leur pièce de monnaie entre deux doigts, derrière le grand plateau de la balance en cuivre, bien frotté, qui brille dans un commencement d’ombre.— Voyons ! madame Corthésy.La grosse bonne épicière avec son ventre et un petit bouquet de veines rouges sur chaque joue.Mais la femme secoue la tête, tandis que ses mains montent devant elle, et ses mains retombent : « Parce que, dit-elle, il suffirait que ça puisse être vrai… »— Quelle bêtise ! commence alors le menuisier. La nouvelle vient d’Amérique, vous savez bien ce que ça veut dire. Les journaux ne se