Dissertation sur l'échec
Cependant, d’après Mary Pickford, si on arrive à se remettre d’un échec, celui-ci ne peut plus véritablement être considéré comme tel : « Ce qu’on appelle échec, ce n’est pas la chute, mais bien le fait de ne pas se relever », écrit-elle en effet. Le véritable échec consiste donc pour elle non pas dans le fait de subir une défaite ou de ne pas réussir à mener à bien un projet, mais dans le fait de ne pas arriver à surmonter cette défaite ou cet insuccès. Mais peut-on vraiment dire que l’échec ne consiste pas dans le fait même d’échouer ? Pourquoi le fait de surmonter un échec permettrait-il de ne plus considérer cet échec comme tel ? Et pourquoi le véritable échec consisterait-il dans le fait de ne pas réussir à le surmonter …afficher plus de contenu…
Car il n’est pas facile de surmonter un échec : celui-ci cause souvent une blessure narcissique qui nécessite, pour être acceptée, une certaine force de caractère voire un soutien extérieur dont tout le monde ne dispose pas ; de plus, pour analyser les causes d’un échec, il faut une certaine lucidité et des capacités intellectives que, de nouveau, tout le monde n’a pas forcément. Si bien que, parfois, il est plus facile psychologiquement pour la personne ayant échoué de nier son échec, ce qui ne peut que la mener à l’essuyer de nouveau, puisqu’aucune remise en question personnelle, donc aucun enseignement, ne sera possible dans ce cas. Ou alors, faute de savoir analyser les causes