Exposé 18 : L’Education à Sparte

Au sein du monde Grec, et tout au long de l’époque classique, une lutte d’influence à continuellement opposer différentes cités Grecques, dont principalement les cités d’Athènes et de Sparte. Ainsi, ces deux cités sont basées sur des modèles de citoyenneté, d’éducation, ou d’organisation de la société différents. Cette lutte d’influence et cette opposition de principe à aboutit à ce que l’on a appelé, chez certains auteurs, le « mirage Spartiate », dans le sens ou Sparte était devenu dès le début du VIème siècle avant J-C un modèle, un idéal à atteindre pour les cités du monde Grecque. Le modèle Spartiate d’éducation des jeunes enfants, alors en formation de citoyen, jusqu’alors inédit et spécifique à cette cité, sera alors diffusé et deviendra source d’inspiration. Il convient alors d’étudier de manière précise et détaillée le fonctionnement de l’institution d’éducation, au sein de la cité de Sparte, au cours de cette époque classique. Les sources traitant de cette éducation sont, en revanche, peu nombreuses : deux textes majeurs traitent de l’éducation au sein de Sparte, il s’agit de la constitution des Lacédémoniens de Xénophon, un philosophe grec du Vème siècle avant J-C, élève de Socrate, qui s’est exilé à Sparte après son bannissement d’Athènes. Egalement, Plutarque, auteur Grec du 1er siècle après J-C, a consacré un ouvrage à la Vie de Lycurgue, l’inspirateur mythique des institutions Spartiates. Il évoque ainsi dans plusieurs chapitres l’éducation que subissaient les jeunes enfants de Sparte, ainsi que l’éducation ayant attrait aux jeunes filles. Il apparaît donc que ces sources peuvent s’avérer en décalage avec la réalité de l’éducation Spartiate, par la proximité qui lie Xénophon à la cité de Sparte puis par la distance chronologique qui sépare Plutarque de l’époque traité. Afin de comprendre et analyser le sens du modèle éducatif présent au sein de la cité de Sparte, il convient de se demander dans