Dissertation l'école des femmes
Parallèlement Arnolphe se livre à une violente critique des femmes. Dans le mariage vu par Arnolphe, il n'existe aucune confiance entre les époux puisque la femme est, par nature, un être corrompu qui ne pense qu'à “être libertine et prendre du bon temps”. De plus, la société du XVII° siècle ayant vu les Précieuses revendiquer leur indépendance, il fait un portrait péjoratif de ces “femmes d'aujourd'hui qualifiées de “coquettes vilaines”, et de leurs “fredaines”, c'est-à-dire leurs aventures amoureuses avec les “jeunes blondins”.
Le terme “mariage” est amplifié par la diérèse (vers 695) et associé à “d'austères devoirs”, repris au vers 714 : “Son devoir aussitôt est de baisser les yeux”. Le mariage n'est donc qu'un ensemble de contraintes pour l'épouse. Pour appuyer cette conception, Arnolphe fait appel à l'éducation religieuse reçue par Agnès au couvent. Les jeunes séducteurs deviennent donc des incarnations du “malin” (du diable) et manquer à un “devoir” est un péché, qui sera puni comme tel : cf. vision de l'Enfer destinée à lui faire peur (vers 727-728).
Les devoirs du mariage Tout le discours vise à rabaisser la femme à l'état d'esclave, comme le montrent les négations : “Votre sexe n'est là que…” ; elle est réduite à l'état de “moitié”. On notera le ridicule des arguments : en quoi la “barbe” serait-elle un signe de supériorité ? L'absurdité du raisonnement mathématique ressort : “Ces deux moitiés pourtant n'ont point d'égalité”, avec la fausse symétrie de “l'une” et “l'autre”. Une série d'exemples soutient cette argumentation, en jouant sur une triple gradation. La première porte sur les hiérarchies évoquées (v. 705-708), et est elle-même inférieure à une deuxième gradation : l'énumération des qualités exigées de la femme, avec le renchérissement des “et” (v. 709-711). Arrive alors la troisième gradation, qui définit le rôle de l'époux tout-puissant : “son mari, son chef, son seigneur et son maître”.
CONCLUSION
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