Dissertation explicative des yeux bandés de siri henry stravedt
Cet anonymat apporte un sentiment de solitude aux personnages, mais aussi une impression de liberté. Tout d’abord, Iris, en se situant dans une grande ville comme New York, vit avec le fait que l’écart entre le nombre de personnes qu’elle connaît ainsi que le nombre d’inconnu.e.s qui habitent la cité est immense. Son cercle d’ami.e.s ne constituent qu’une infime portion de la population qui déambule dans les rues de cette ville jour après jour. Elle peut donc facilement marcher dans les rues et vivre à son appartement sans jamais rencontrer de connaissances : « Quand je rencontrais dans la rue des gens que je connaissais, je les évitais en tournant le coin ou en m’engouffrant dans un magasin […] » (Hustevdt, 1992, p. 103) Dans le cas de Siri, son anonymat lui a permis de sortir tout en restant isolée, ce qu’elle souhaitait. Toutefois, cette solitude n’est pas appréciée par toustes. …afficher plus de contenu…
Juste en se promenant dans les chaussées bondées, il est certain qu’iels sont observé.e.s par les passants et passantes, que cela soit de manière volontaire ou non. L’anonymat n’est donc jamais complètement total. Cette constante observation peut amener un sentiment d’insécurité, de paranoïa et de crainte. De plus, la limite entre la simple contemplation et l’agression n’est pas toujours claire, ce qui porte à des gestes controversés sur le côté moral. Pour commencer, se savoir observé dans la ville apporte de la peur et de la paranoïa : « Je le voyais perché sur des toits et caché derrière des poubelles, volant des images dans l’obscurité, son flash illuminant les visages étonnés de gens surpris dans un acte qu’ils auraient voulu garder secret » (Hustvedt, 1992, p.56). Lorsqu’Iris a vu les photos de Georges pour