Dissertation sur le thème : summerhill, rabelais avait-il raison ?
Dans l’école antiautoritaire et autogérée de Summerhill, fondée en 1921 – en Allemagne – par l’Ecossais Alexander S. Neill, les pensionnaires, âgés de cinq à seize ans, sont libres de faire ce qu’ils veulent. Les règles de l’établissement, aujourd’hui implanté dans un coin perdu en Angleterre, sont votées durant l’assemblée générale hebdomadaire où la voix de chaque élève a le même poids que celle des adultes et même du Directeur.
Dans cette école délibérément progressiste, contre l’éducation « rigide » et « moralisatrice », le rapport « traditionnel » à l’autorité est durement remis en question.
Le principe de fonctionnement de Summerhill, déjà évoqué par Rabelais au XVIe siècle avec son précepte « Fais ce que voudras », est de laisser toute sa place au désir de l’enfant, présupposant que la pulsion première de l’enfant et bonne et non agressive et, qu’une fois les conditionnements sociaux écartés, les enfants rendus à la liberté de leurs désirs, retrouvent nécessairement leur nature positive. Chaque enfant est libre de participer ou non aux cours qui lui sont proposés. Certains anciens étudiants de Summerhill avouent même ne jamais avoir participé à un seul cours.
Lorsque Rabelais écrivait son « Gargantua » en 1534 et critiquait l’enseignement dit sorbonnard, se doutait-il que quatre siècles plus tard, un certain Alexander S. Neill tenterait l’expérience appliquée de la pédagogie antiautoritaire ?
Dans le contexte actuel, nous sommes en droit de nous demander si ces enfants sont capables, en sortant d’une école de ce type, de réintégrer un système d’enseignement « traditionnel » pour la poursuite de leur formation et d’affronter les problèmes du monde extérieur commun.
Sans avoir lu le livre d’Alexander S. Neill, qui a fait couler beaucoup d’encre, mais en consultant certains des nombreux articles de presse parus depuis la création de cette école « très spéciale », on se rend rapidement