Dissertation sur le texte de colette
Ce texte, extrait de l’autobiographie de l’auteur nommé « Journal à rebours » paru en 1941expose sans ambiguïté à tous ses lecteurs que la littérature a été quasi inexistante durant son enfance et son adolescence, en tout cas du point de vue de l’écriture.
Dans un premier temps, on remarque que l’ensemble du texte est soutenu par la négation, soulignant ainsi le refus d’admettre une place à la littérature à cette époque de sa vie.
Ensuite, on découvre que si la littérature est absente, elle laisse la place a un univers essentiel d’émotions, de simplicité et de découverte, un « plein » affectif qui est sans aucun doute à l’origine d’une grande richesse s’exprimant par la littérature.
Enfin, on remarque la dualité entre le « je » omniprésent du personnage niant la présence de la littérature et le discours extrêmement littéraire du narrateur auteur qui répond à un « public » littéraire.
Du début à la fin, le texte de Colette est parcouru de formes négatives destinées à marquer de manière répétitive et variées l’absence de littérature durant son enfance.
Ce sont les premiers mots du texte comme une déclaration solennelle face à un tribunal : « dans ma jeunesse, je n’ai jamais, jamais désiré écrire» . On y remarque la répétition de l’adverbe « jamais » relayée, dans les trois phrases suivantes, par celle du « non ». Ici, ce sont des phrases exclamatives au style direct qui apportent toute la vigueur émotionnelle du langage oral. Dans ces phrases, elle déclare ne pas avoir eu de penchant, ni de don particulier pour l’écriture au point qu’elle affirme même la vérité inverse : « j’étais justement faite pour ne pas écrire », ce qui lui apporte l’impression d’être différente des autres et d’être préservée de ce destin par une « absence de vocation littéraire ». Ainsi, plutôt que d’exprimer un manque ou une souffrance, Colette trouve dans cette absence de l’expression de soi, une grande liberté
Un peu plus loin, dans un retour des formes