Dissertation sur la cantatrice chauve (ionesco)
Tout d’abord, les dialogues ne respectent pas une progression logique d’idées. D’ailleurs, la communication ne sert plus à être en rapport avec autrui et à échanger en sollicitant une réponse. En effet, plusieurs citations en témoignent, dont celle-ci : « - M. Martin : Pas de blé, pas de feu. / - Le pompier : Pas d’inondations non plus. / - Mme Smith : Mais il y a du sucre. / - M. Smith : C’est parce qu’on le fait venir de l’étranger. » Dans cet extrait, les phrases déclaratives énoncées n’ont pas de lien entre elles. Chaque personnage a affirmé une idée, mais sans vraiment prendre en compte la précédente. Ils donnent l’impression d’étaler leurs connaissances, de montrer qu’ils ont quelque chose à dire, alors qu’en fait, la plupart des dialogues de cette pièce, incluant celui-ci, sont creux et vides de sens. Leur but ne semble être que de parler, participer à la conversation, mais sans ressentir le besoin d’écouter autrui, puisque l’essentiel est prendre part à l’échange. Cet extrait le démontre aussi : « - Mary : Tiens, je voulais vous raconter… / - Mme Smith : Ne raconter rien.. / - Mary : Oh si! / - Mme Smith : Allez, ma petite Mary, allez gentiment à la cuisine y lire vos poèmes devant la glace… / - M. Martin : Tiens, sans être bonne, moi aussi je lis des poèmes devant la glace. » En effet, les points de suspension soulignent le fait que chaque