Dissertation "suis je ce que j'ai conscience d'etre"
En premier lieu cette question concerne la possibilité d’une illusion de soi-même. Mais comme on ne peut jamais exclure l’illusion, il s’agit de voir la probabilité de la correspondance entre ce qu’on est et ce dont on a conscience d’être. Hors la prise de conscience peut avoir lieu par l’analyse de sa phénoménalité ou par l’introspection. On verra donc cette probabilité et les restriction logiques des deux approches.
D’abord, se connaitre veut dire savoir comment on réagirait dans une situation donnée. Cela suppose qu’on connaisse cette situation. Or il est souvent très difficile de s’imaginer une situation qu’on n’a pas encore vécue. Vivre cette situation permet donc d’avoir une connaissance empirique de sa réaction, parce qu’elle est un acte, un fait extérieur dont on peut prendre conscience. Dans ce cas, il y aura cohérence parfaite entre la conscience de soi prise par soi-même, celle prise par autrui et ce qu’on est.
En effet, ce n’est qu’en devenant sensible qu’on est. Exister veut dire être hors de soi, être dans le monde, donc à l’extérieur. Or se posent ici des problèmes majeurs. D’une part, on ne connait que la part de soi qu’on a déjà 'extériorisée'. Cela ne permet donc pas même d’estimer la totalité de soi. Car ainsi on sait seulement ce qui est histoire, mais on ne pourra jamais en déduire le future. Ce fait révèle le conflit entre ce qui est et ce qui devient qui se trouve dans ce problème. On peut donc savoir ce qu’on est devenu mais jamais ce qu’on est parce qu’on ne sait pas ce qu’on sera devenu. D’autre part cela emmène à poser la question pourquoi on est devenu comme cela et non pas autrement. Si on est par ses actions, on serait aussi la cause, la détermination de ses actions. Or comme cette cause n’est pas sensible, la prise de conscience de celle-là est très problématique voir impossible.
Ensuite, on peut aussi se définir par l’ensemble d’actes de conscience qu’on a effectués. Mais la