Dissertation rire ou en pleurer
Beaumarchais a fait dire à Figaro dans Le Barbier de Séville « Je me presse de rire de tout, de peur d’en pleurer ». Pouvons-nous aborder un sujet grave et sérieux sur un ton plaisant ou humoristique ?
Pour répondre à cela, nous expliquerons d’abord pourquoi utiliser un ton humoristique, ensuite étudierons à quel moment cela devient impossible.
Beaucoup d’auteurs se sont servis de l’humour pour critiquer la société. En effet pour dénoncer ou accuser, l’humour devient très utile car il atténue l’aspect agressif du geste. Le rire permet de détendre l’atmosphère. Ainsi pour faire des critiques humoristiques, plusieurs procédés sont utilisés mais nous n’étudierons que les 3 principaux. Nous commencerons par l’ironie. Celui ci consiste à créer un décalage entre une généralité et une réalité, afin de mettre en évidence des incohérences. Nous pouvons en observer un grand nombre dans le Misanthrope de Molière. Dans cette pièce, les tournures ironiques critiquent les comportements de la cour, fortement contestés par Alceste.
Voyons maintenant la caricature. Ce procédé consiste à mettre en avant les défauts du sujet concerné. Il est très répandu car il marque facilement les esprits et est donc très efficace. Nous pouvons trouver de nombreuses caricatures dans les Guignols de l’info. Cette émission télévisée reprend l’actualité avec des marionnettes caricaturant les différents personnages du moment. En parlant de sujet grave et sérieux, elle n’a pas hésité à caricaturer Ben Laden disant qu’il avait sauvé l’Amérique après les attentats du 11 septembre. Toujours avec le même procédé, nous pouvons voir dans le Dictateur Chaplin caricaturant la langue allemande à travers les cris d’Hitler ou Hitler jouant avec le