Dissertation: rey - thibaudet
3C Sci
Si, selon Rey, "être homme, c'est se sentir comme un réservoir de possibilités, comme une multiplicité d'êtres virtuels, être artiste, c'est amener ce possible et ce virtuel à l'existence", même si, d'après Thibaudet, "c'est toujours un dur métier d'écrire un livre, (car) on est toujours tenté de se borner à le rêver".
L'homme est un animal croyant par définition, et son histoire le prouve. Ces deux propositions suivantes, amenées par des écrivains, s'appuient sur une croyance particulière, ou plutôt une non croyance, celle du destin. En effet, Rey, premièrement, suggère que l'homme est un "réservoir de possibilités" et une "multiplicité d'êtres virtuels", autrement dit que l'homme se sent une infinité de vies possibles. Ensuite, Thibaudet s'avance à dire qu'écrire un livre est un dur métier, car d'après lui on est toujours "tenté de se borner à le rêver". Pourtant, ces deux propositions tiennent-elles encore debout lorsque l'on croit au destin? L'homme est soumis à la destinée sans le savoir, sans pouvoir le voir, car malgré tous les choix apparaissant comme "volontaires" qu'il aura fait tout au long de sa vie, car à sa mort, sa vie n'aura pu être qu'une, seule et unique ligne droite ou courbe. D'ailleurs, d'après Esope: "On ne peut rien changer à son destin." Par contre, dans la première proposition, Rey affirme que tout homme se sent infiniment possible, capable. En effet il a une palette de voies exponentielle à choisir pour construire sa vie. De plus, par l'absurde: s'il n'y avait qu'un nombre limité d'activités humaines, de choix à faire, la vie n'aurait absolument aucun but, la vie humaine n'aurait aucun sens, et donc à fortiori tout ce qui l'entoure. "Celui qui ne tend pas toujours à un plus haut degré de perfection ne connaît pas ce que c'est la perfection. La recherche de la perfection est la poursuite de la mort."[1] En effet on ne peut