Dissertation rené char
Un matin, du haut de mes quatre ans, mon père est arrivé dans ma chambre et m’a annoncé avec tristesse que mon grand-père était parti. Ce que j’ai répondu ? « Mais parti où ? Et il revient quand ? Parce qu’il doit venir à mon spectacle de danse. » Il m’a donc expliqué qu’il avait rejoint les anges, qu’il était dans le ciel et qu’il pouvait me voir depuis les nuages, ce qui eut lieu de me réjouir : il pourrait voir mon spectacle. Je n’avais pas conscience que je ne le reverrais jamais, ce qui m’empêcha de souffrir de son absence. René Char, poète surréaliste français, nous donne une définition plutôt pessimiste de ce qu’est, pour lui, la connaissance : « Plus il comprend, plus il souffre. Plus il sait, plus il est déchiré. Mais sa lucidité est à la mesure de son chagrin et sa ténacité à celle de son désespoir. ». Par ces quelque phrase, Char explique qu’à mesure que nous prenons conscience des grandes questions métaphysiques existantes, telles que « Pourquoi vivons-nous ? », « Qu’est-ce que la mort ? », nous souffrons de plus en plus. Par contre, selon lui, le désespoir qui nous gagne suite à cette souffrance nous rends de plus en plus fort pour affronter les obstacles de notre existence et pour continuer à se battre. La lucidité serait donc plus un fardeau pour l’homme qu’un cadeau des dieux. Afin de mieux comprendre cet énoncé, je tacherai de répondre aux questions suivantes : Comment la majorité des gens se représentent-t-ils l’acquisition de la connaissance ? Quelle représentation de la connaissance Char prône-t-il ? Comment le désespoir causé par la prise de conscience nous pousse-t-il à nous accrocher à la vie ? Ces dernières années, nous avons connu une grande avancée technologique dans le domaine des systhèmes de communication et d’information. On peut à présent téléphoner facilement à l’autre bout du monde, chose qui aurait été inimaginable 30 ans auparavant. Les médias se sont multipliés: que ce soit sur internet, dans