Dissertation philosophique
1/ Disons donc pour finir qu’à la lecture de cet extrait de son œuvre, on peut penser que Merleau-Ponty a voulu montrer que l’opposition de la nature et de la culture n’était pas pertinente pour penser l’homme. Il est l’être entièrement naturel qui est capable de ne pas l’être seulement mais qui toujours transforme en le conservant le naturel pour inventer des sens nouveaux qui sont ceux de la culture. L’ambigüité du sens de toutes ses conduites font la spécificité de son existence.
2/ Merleau-Ponty veut montrer que les comportements humains ne peuvent se distinguer en culturels et naturels.
D’un côté tout mot ou tout comportement ont une origine biologique. D’un autre, ils ne sont pas seulement cela. S’y ajoute un sens inventé qui va au-delà du simple sens vital. Cet autre sens fait que l’homme sort de son être simplement biologique et qu’il se montre une sorte de créateur de sens multiples. C’est pour Merleau-Ponty deux caractères pour une définition possible de l’homme.
3/ L’extrait commence par l’exposé de deux exemples où l’auteur nie la pertinence de la distinction entre le naturel et le conventionnel, à savoir crier dans la colère et embrasser dans l’amour qu’il compare au fait d’appeler table l’objet table.
Il généralise ensuite ses exemples en indiquant que tout ce qui relève de l’affectivité ou du désir est créé comme le sont les mots, c’est-à-dire est conventionnel. Il va jusqu’à prendre comme exemple ce qui semble une réalité purement physiologique, la paternité, pour en manifester le caractère aussi culturel.
5/ En parlant de « génie de l’équivoque », Merleau-Ponty prend le terme dans son sens général de don de création qui porte donc sur l’invention de double sens. Ainsi l’homme en parlant et en agissant se trouve toujours dans le double sens naturel et culturel, c’est-à-dire qu’il invente cette équivoque.
Dès lors, il y a là deux éléments qui caractérisent en général l’homme puisqu’il n’est ni un être naturel, ni un être