Dissertation perso

504 mots 3 pages
Soudain, un bruit de pas résonna, écho dédoublé du mien. Son claquement sec présageait une allure pressée. Dans un sursaut, je distinguai une ombre. Sitôt, ma bouche s’assécha : on m’avait découverte. Allait-on m’accuser ? Surement. Je me mis à courir, affolée, dérapant sur le sol trop lisse. Je jetai quelques regards en arrière, sans percer la noirceur inquiétante qui m’entourait.

Je cherchai désespérément une issue, l’échappatoire de cette prison obscure. Et là, dans une lueur voilée, un rayon de soleil délaya l’obscurité du couloir. Tout au bout, une porte donnait sur l’extérieur : j’étais sauvée.

Je me précipitai, allongeant la foulée. La porte –chimérique apparition- se rapprochait. Je pouvais presque sentir le vent griffer mon visage, et je distinguai déjà la liberté, par delà la vitre. Puis… Je poussai sauvagement le battant, y laissant probablement une empreinte rouge.

Une fois sur le trottoir, je m’arrêtai. Le soulagement implosa en mon crâne ; une douce odeur de succès embaumait l’air. J’englobai les alentours du regard. Une foule compacte se pressait, telle une marée irrésistible, sur le sol piqueté de chewing-gum. L’ombre des immeubles s’étendait loin. La lune affichait sa face blanche à l’est, dans le ciel encore clair.

Je ne remarquai pas immédiatement le regard réprobateur des passants à mon égard. Pourtant, chacun me transperçait de sa prunelle attentive, faisant courir un frisson sur mon échine.

Je rentrai la tête dans mes épaules, et d’un pas mal assuré, me joignis à la foule. On m’avait dit, autrefois, qu’il fallait choisir la lumière pour rester dans l’ombre ; et je réalisai désormais la véracité de cette maxime. Devenue invisible, je me fondis dans la masse. Des épaules me pressèrent, des pieds écrasèrent les miens, mais je ne cherchai pas à m’en plaindre.

Alors que, bercée par cette marée humaine, j’observai la rue, une silhouette me fit sursauter. Fermement campé au sol, revêtu d’un sévère uniforme bleu, un policier

en relation

  • soirée cauchemarseque
    294 mots | 2 pages
  • Critique twilight 2 - je me sens souillé
    860 mots | 4 pages
  • Carnet de bord renard de jean ferrat
    2405 mots | 10 pages
  • le horla
    322 mots | 2 pages
  • Kshjdfsklqshd
    1466 mots | 6 pages
  • La gauche en france 1870 1914
    434 mots | 2 pages
  • Analyse de situation aux Urgences
    734 mots | 3 pages
  • Les animaux dénaturés
    633 mots | 3 pages
  • Rapport de stage
    400 mots | 2 pages
  • Analyse de pratique
    1260 mots | 6 pages
  • Compte rendu de terre des hommes (antoine de saint exupéry)
    718 mots | 3 pages
  • Citations de jean-paul sartre
    1014 mots | 5 pages
  • Nelligan
    21399 mots | 86 pages
  • Nouvelle littéraire
    685 mots | 3 pages
  • Esprit scientifique et opinion
    479 mots | 2 pages