Dissertation: les bleusailles initiation ou humiliation?
Question récurrente de chaque rentrée scolaire des jeunes universitaires, rituel systématique de la vie estudiantine, rituel de plus en plus mis à l'ordre du jour dans les médias, journaux, débats de ces mois d'automne.
Les jeunes arrivants, plus tout à fait enfant mais pas encore adulte, sont invités à participer à une (ou plusieurs) cérémonie qui les mèneront au baptême afin de marquer le passage de l'école inférieure à l'école supérieure, haute ou université. Tout le monde en parle : les parents, les jeunes, les anciens. Ce sujet ne laisse personne indifférent, il nous interpelle tous.
Alors, bleusailles, initiation ou humiliation ? Exposé comme étant un rituel nécessaire à une transition de vie, ces bleusailles servent-elles réellement de rituel de passage ? Offrent-elles aux jeunes des bases saines nécessaires à une transition de vie?
Revendiqués par les partisans de la bleusaille, les membres de cercles étudiants (cercle estudiantin), nous expliquent que c'est une participation à une vie communautaire, une sorte de fraternité nécessaire.
Il est vrai que certains excès ont donné lieu à des sanctions de la part des vice-recteurs qui sont donc par la suite intervenus afin d'établir, avec les responsables des cercles estudiantins une charte. Celle-ci décrit le déroulement des baptêmes ainsi que leurs interdits, allant même jusqu'à figurer dans le règlement intérieur des universités ayant pris en compte ce changement.
Quelques fois présentée dans certaines sections comme étant incontournable à une bonne intégration et faisant partie d'un folklore essentiel, voir obligatoire et pouvant représenter l'école, la bleusaille a pris tellement de place sur les campus que même les recteurs, vice-recteurs se sont positionnés dans les débats. Décrit par certains recteurs comme étant primordial à une vie universitaire qui ne peut pas se limiter aux