Dissertation francais
Katrin, jeune éditrice de New York, m’avait confié il y a trois ans lors d’une escale parisienne, sa « honte » quand on lui balançait sur tous les tons l’agressive politique US ou encore les frasques de George Bush lorsqu’elle voyageait à l’étranger. Depuis l’élection de Barack Obama, « je suis redevenue fière de mon pays, à votre tour d’avoir honte », m’a-t-elle lancé l’autre soir en débarquant à Roissy. Première soirée autour d’une bonne table et tout y passe : la politique spectacle, le bling bling, le prince Jean, l’étalage des parvenus, l’arrogance sarkoziste… Les retrouvailles avec Katrin n’ont pas été à la gloire de la France. L’heure était à la revanche pour cette jeune femme américaine à qui je me suis permis toutefois de rappeler que l’élection d’Obama n’avait pas changé radicalement la politique étrangère des Etats-Unis. « Le coup d’Etat au Honduras avec le soutien de Washington, le soutien à la farce électorale, l’installation de sept bases militaires US en Colombie, l’envoi de 30 000 soldats supplémentaires en Afghanistan, cela ne te dérange pas », lui ai-je méchamment rétorqué.
AUX USA, LA PRESSE Y VA AU CANON
Il n’est pas exagéré d’affirmer que le prestige de la France depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en a pris un sérieux coup. Aux Etats-Unis, alors que des sénateurs démocrates et républicains se moquent en sourdine du « petit français », la presse y va au canon. Le New York Times se permet de souligner « la vulgarité » des gouvernants français tandis que d’autres titres notent « les promesses non tenues » du président français en matière de sécurité et de pouvoir d’achat. Et d’ajouter : « Sarkozy et Bush, c’était le même style, voilà une des raisons expliquant le peu de considération que porte Obama au locataire actuel de l’Elysée. » La palme revient au Los Angeles Times qui affirme que « jamais la France,