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Alexis de Tocqueville dans son ouvrage l’Ancien-Régime et la Révolution de 1866 a pu écrire «Les français ont fait en 1789 le plus grand effort auquel ne se soit jamais livré aucun peuple, afin de couper pour ainsi dire en deux leur destinée, et de séparer par un abime ce qu’ils avaient été jusque là de ce qu’ils voulaient être désormais». Tocqueville exprime ainsi cette idée d’ordre nouveau qui s’est mise en place à travers la Révolution, une oeuvre à la fois destructrice et fondatrice, puisque lors de cette période les fondements principaux de la France sont posés, en écartant les fondements passés de la société d’Ancien-Régime. Tous ces évènements se déroulent durant les 3 mois d’été
1789. C’est durant cette période que l’Ancien Régime est aboli et que les fondements nouveaux, du point de vu juridique et politique sont posés, tout cela concilié dans le texte fondamental de cette révolution que représente la DDHC.
L’expression «Ancien-Régime» a été utilisé par l’Assemblée Nationale constituante en
1789 pour désigner le régime monarchique en place depuis treize siècles, jusqu’à juin
1789. Ce régime est caractérisé par une monarchie absolue de droit divin, et une société divisée en trois ordres distincts, héritage de la période féodale. Ce régime semble ainsi bloqué, tous les pouvoirs appartenant au Roi, et laissant peu de possibilités d’actions au peuple. Or, dès le XVIIIe siècle, on assiste à la diffusion d’idées nouvelles, par les philosophes des lumières et à un certain blocage des institutions, dû à la systématique obstruction du Parlement aux réformes du roi et de ses ministres.
En faillite et incapable de rétablir l’ordre, Louis XVI cède en aout 1788 et convoque les
États-Généraux le 5 mai 1789. La convocation de cette institution très ancienne a opérée une véritable révolution politique pour l’époque, le 17 juin 1789 les députés des communes issus de l’ordre du Tiers-État, se proclament Assemblée Nationale. À partir de là s’opère un