Dissertation céline
Georges Bataille
Dans cette dissertation consacrée au roman de Céline « Voyage au bout de la nuit » nous allons essayer de faire ressortir, comme l’indique Georges Bataille dans la phrase ci-dessus, quels sont les rapports qu’entretient le héros, Ferdinand Bardamu, avec la (sa) mort, une ennemie qu’il va rencontrer de nombreuses fois durant son existence, entre les charniers de la première guerre mondiale, l’Afrique coloniale, le Nouveau-Monde, ou la banlieue parisienne. On va aussi essayer de montrer que pour Céline, qui a vécu quasiment les mêmes aventures que son héros, la misère, dans tous les sens du terme, est une représentation de la mort.
Dans un premier temps, après une brève mise en perspective du roman, nous allons présenter la façon dont Bardamu est mis en relation avec la mort. Nous allons décrypter la façon dont il vit ces moments et comment il va les fuir, dans un immense voyage qui va le conduire tout autour du monde. Un monde dans lequel il va chaque fois être confronté à la misère humaine.
Le Voyage au bout de la nuit, raconte la fuite d’un homme Ferdinand Bardamu, étudiant en médecine, qui après s’être engagé comme volontaire pour prendre part à la Grande guerre, réalise qu’il ne veut pas mourir et préfère fuir pour rester vivant. Blessé, il est renvoyé à l’arrière avant même d’avoir pu déserter. Mais depuis la guerre où il se livrait à une perpétuelle errance à la recherche du village de Barbagny, qu’il n’a d’ailleurs jamais trouvé (p.34) ; Bardamu à la bougeotte. A paris il ne cesse d’aller et venir avec Lola ou Musyne, puis il part pour les colonies, en payant son billet, ce qui est une hérésie pour l’époque. Mais très vite, il est las de ce qu’il y voit, le colonialisme le révolte, les blancs qui insultent et arnaquent