Dissertation comparative sur le Torrent d'Anne Hébert et À toi pour toujours, ta Marie-Lou de Michel Tremblay
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Bien qu’elles soient de deux styles littéraires totalement différents, la nouvelle Le torrent d’Anne Hébert et la pièce de théâtre À toi, pour toujours, ta Marie-Lou de Michel Tremblay ont plusieurs points communs, outre que d’être écrit par deux écrivains québécois. Les deux œuvres explorent les thèmes de la liberté et de la mort. Ces thèmes sont développés par les personnages. Dans Le torrent, François, le personnage principal et narrateur de l’histoire, est privé de sa liberté par sa mère qui dicte sa vie et restera affecté par l’influence de sa mère même après sa mort. Alors que Léopold, l’un des personnages principaux de la pièce de théâtre de Michel Tremblay, est limité par sa famille ce qui le poussera à s’enlever la vie et par la même occasion celle de sa femme et de son fils. En plus de ces deux thèmes, les textes d’Anne Hébert et Michel Tremblay présente l’aliénation de leurs personnages, mais le font-ils de façon similaire? De mon avis, il y a des ressemblances et des différences dans leurs représentations. Dans les deux textes, les personnages sont contrôlés par une force extérieure qui les empêche de faire leurs propres décisions et par lesquelles ils sont réduits au statut d’objet. La différence entre les deux approches des auteurs est que le personnage d’Anne Hébert vit son aliénation dans la peur tandis que celui de Michel Tremblay le vit avec colère et ressentiment.
Pour commencer, la nouvelle Le torrent d’Anne Hébert et la pièce de théâtre À toi, pour toujours, ta Marie-Lou de Michel Tremblay présente l’aliénation de manière similaire dans leur œuvre à travers les personnages de François et Léopold. Tous deux sont sous l’emprise d’une influence extérieure qui contrôle leurs actions. Dans le cas de François, le personnage principal du torrent, c’est sa mère qui le domine, à un tel point que François se considère comme «un outil dans [les mains de sa mère].1» En fait, François n’est qu’une extension de sa mère, Claudine, qu’il