dissert sincerité
INTRODUCTION :
Avant de se pencher sur la question « Est-il toujours possible d’être sincère ? » Dans le langage courant, qu’entend-on par sincérité ? Étymologiquement, l’expression « sincérité » nous vient du latin sinceritas, qui signifie « pureté », au sens propre et au figuré. Il est un dérivé de sincerus (qui a donné le mot « sincère »), qui signifie « pur », « intact ». «Pour être sincère, il faut cesser de l’être. » Cette affirmation du philosophe Vladimir Jankélévitch annonce d’emblée(1) ce qu’est la sincérité : un paradoxe.(2) Nous portons tous en nous une exigence de sincérité sans toutefois parvenir à la réaliser. La question de la sincérité se pose dans nombre de domaines : dans nos relations avec les autres et avec nous-mêmes, dans notre usage du langage ; elle soulève un problème de morale, elle engage notre volonté et elle détermine notre rapport avec le mensonge. Suis-je sincère ? Comment l’être ? Faut-il l’être ? Autant d’interrogations que nous nous sommes déjà faites et auxquelles il n’est pas facile de répondre. C’est en cela que le thème de la sincérité intrigue et intéresse.
Dans un deuxième sens, la sincérité désigne le caractère de ce qui est sincère, de ce qui est exprimé de façon sincère. On sort alors de la personne, ce qu’elle est, pour s’intéresser à ce qu’elle exprime : ce qu’elle exprime par des actes (une déclaration, une promesse) ou ce qu’elle exprime par un comportement (un engagement politique, une amitié). On évoquera ainsi la sincérité d’une déclaration, la sincérité d’une promesse ou encore la sincérité d’un engagement lorsque l’acte ou le comportement de la personne est l’expression fidèle de ses sentiments réels.
On peut parler d'insincérité pour plusieurs situations, par exemple, pour séduire, la plupart d’entre nous essaient de cacher leurs défauts et c’est déjà un premier pas vers la renonciation à la