disgressions sur l'étranger
Simmel voit la ville comme un grand lieu où des contrastes se manifestent, ceux-ci demandant un travail d’analyse permanente. C’est à Chicago dans les années 20-30 que ce travail va commencer. En effet à ce moment là, la ville de Chicago n’a même pas un siècle qu’elle connait une immigration extrêmement importante. Simmel s’intéressait aux nouvelles relations entre les individus vivant au sein des grandes villes notamment grâce à la notion de distance et proximité, notion clé tout au long de ce texte. Mais qui est cet étranger dont parle Georg Simmel comment est-il perçu par les autres ? Dans un premier temps, nous verrons comment Simmel définit l’étranger avec la notion de distance et proximité, puis dans un second temps les différentes caractéristiques de l’étranger.
Dès le début du texte, Simmel définit de quel étranger il parle. Pour lui ce n’est pas un nomade, ni un simple voyageur de passage c’est « la personne arrivée aujourd’hui et qui restera demain ». C’est une personne qui quitte son groupe d’origine pour s’attacher à un autre groupe. Il n’a pas de racines dans l’espace où il vit. Il est attaché à un groupe spatialement déterminé sans en faire cependant partie depuis le début. Mais les relations spatiales, nous dit Simmel, ne sont que la condition et le symbole des relations humaines. Autrement dit le statut même d’étranger dépend des relations humaines. Ainsi cet étranger se trouve fixé dans une zone géographique, sa condition sociale y est définit à l’avance par le fait qu’il n’y appartient pas depuis le début et donc qu’il y apporte des qualités qui ne peuvent provenir de cette endroit. C’est ainsi que sont introduites ces notions de distance et proximité qui caractérise l’étranger. Pour Simmel : « la