Dans l'étape de la discussion socratique qui suit, l'étape 2B, Socrate analyse les propos de son interlocuteur afin d'amener celui-ci à se contredire. Un des critères de Socrate pour décider du degré de vérité d'une opinion est qu'il ne faut pas se contredire dans nos arguments, alors lorsque son interlocuteur se contredit, il arrive a une fausseté, car la contradiction se résume à trouver ce qui est faux de notre jugement. À cette étape, Socrate amène son interlocuteur à trouver ce qui est faux de son opinion. Il s'approche peu à peu de la vérité en éliminant la fausseté des opinions non fondées de son interlocuteur. Afin d'arriver à un contradiction, Socrate harcèle son interlocuteur de questions, provoquant ainsi une émotion chez celui-ci lorsqu'il s'aperçoit alors que ce qu'il a cru depuis tant d'années vient de se révéler faux ou sans fondement crédible. Dans le texte « Le non-savoir socratique et la critique du savoir sophistique », une citation résume bien l'étape de la discussion socratique décrite plus haut, la voici : « Car en fin de compte, après avoir dialogué avec Socrate, son interlocuteur ne sait plus du tout pourquoi il agit. Il prend conscience des contradictions de son discours et de ses propres contradictions internes. » (Page 55). Une scène du film vu en classe « Douze hommes en colère » illustre bien l'étape de la discussion socratique qui vient d'être expliquée. Cette scène est celle où l'enragé dit que lorsqu'on dit à quelqu'un « Je vais te tuer », c'est parce qu'on le pense vraiment. Un peu plus tard dans le film, lors d'une engueulade, l'enragé dit à l'architecte qu'il veut le tuer. L'architecte demande alors à l'enragé s'il pense vraiment ce qu'il vient de dire et celui-ci répond que non, il ne voulait pas le tuer pour de vrai. Cette scène démontre bien la contradiction. Lorsqu'on se contredit, on arrive petit à petit à la vérité, comme l'enragé, en se contredisant, il arrive à voir la vérité, que lorsque l'on dit à quelqu'un qu'on veux