discrimination de l'emploi
Plusieurs études convergent en effet pour montrer les difficultés d’insertion professionnelle des enfants nés de parents immigrés. A partir des enquêtes retraçant le devenir professionnel de jeunes ayant quitté le système éducatif dans les années 90. le Centre d’études et de recherche sur les qualifications montre dans une étude que les jeunes originaires du Maghreb, et à un moindre niveau les jeunes issus d’Afrique subsaharienne et ceux d’Asie du sud-est, subissent une « pénalité à l’embauche ».
L’on peut citer également une étude publiée en 2005 par le (Fonds d’action et de soutien pour l’intégration et la lutte contre les discriminations) qui s’est intéressée spécifiquement aux enfants issus de l’immigration ayant accédé aux études supérieures. Cette étude montre une double discrimination. D’une part, les conditions d’insertion des enfants de l’immigration sont plus difficiles que celle des Français d’origine. D’autre part, il apparaît des différences selon l’ancienneté d’immigration et la provenance géographique des populations. En effet, les enfants dont les parents proviennent des pays du Maghreb accèdent plus difficilement à un emploi non seulement vis-à-vis des Français d’origine mais aussi face aux originaires d’Europe du Sud (Portugal principalement). Les jeunes femmes d’origine maghrébine cumulent elles les difficultés en raison de leur origine et de leur statut de femme.
Pourquoi l’inégalité de traitement a longtemps été minimisée ?
L’égalité en droits des citoyens (article 1er de la Déclaration de 1789) est l’un des principes sur lequel s’est fondée la République française. Ce principe d’égalité de traitement a longtemps eu pour corollaire de masquer les discriminations que peuvent subir les personnes issues de l’immigration.
Ne reconnaissant pas les origines ethniques de ses citoyens, l’Etat