Discours fait pour la défense d’un cas d’école proposer par cicéron à ses élèves
Messieurs les magistrats, si une chose doit être de rigueur en ce jour, cela ne peut être que la mesure, puisqu’en voulant passer en force, en affectant d’ignorer les protestations de la défense, en restant sourd aux cris de détresse et d’angoisse de mon client, en ne manifestant aucune considération pour les consciences blessés par cette affaire, vous prendrez le risque de remettre en cause ce bien si précieux qu’est la justice de notre patrie
Mais venons-en aux faits, mon client, M. Duval est donc présent aujourd’hui, devant vous ; devant moi et devant la justice pour avoir selon la partie adverse, éteint la flamme de la vie, en la personne de M. Stark, son compagnon de voyage rencontré quelques temps en amont. Sur leur chemin, tous deux s’arrêtèrent dans une auberge pour diner et y passer la nuit. Au matin suivent, mon client se réveille le premier et appelle son allié, sans réponse. Alors il décida par politesse et simple bon sens, de le laisser dormir et de reprendre son chemin, qui tout comme la vie doit se poursuivre jusqu’à son terme.
Alors pourquoi, je vous le demande, pourquoi est-ce que M. Duval aurait lâchement et froidement assassiné son complice pendant son sommeil et avec son propre glaive ? Cet homme que vous voyez de vos yeux, droit devant vous est-il assez stupide pour cela ?
De plus je souhaite rappeler l’appartenance de mon client à l’armée, qu’il allait à ce titre rejoindre dans sa nouvelle fonction de préfet. Alors pensez-vous sérieusement qu’un officier de notre propre armée, qui a défendu notre patrie et ses citoyens auraient assez peu de fierté, de dignité et d’honneur pour commettre ce crime des plus abjects. Et tout cela pour quelques pièces de monnaie que l’on n’a même pas retrouver sur lui. Mais que sont des pièces de monnaie à côté de l’honneur, l’honneur de l’homme. C’est d’ailleurs pour cette raison et cette unique raison qu’il n’était pas en