Discours de la méthode extrait de la 3eme partie
Paradoxe :
Dans le Banquet, Platon est le premier à donner une définition du désir : le désir est toujours lié à la jouissance de posséder quelque chose qui nous manque . Or, l’impossible est par défnition l’irréalisable ou l’impossédable. Et pourtant, l’homme est généralement attiré par ce qu’il ne pourra jamais atteindre comme l’immortalité.
Problème philosophique :
Désirer l’impossible n’est-ce pas prendre le risque d’être dans un perpétuel état d’insatisfaction ? Mais maîtriser ses désirs est ce possible ? Cela permet-il d’apaiser l’âme ?
Thèse de l’auteur :
Descartes affirme dans son Discours de la méthode, que pour être heureux il faut lutter contre cette attraction pour l’ impossible, il affirme la possibilité de pouvoir ne désirer que ce que nous savons obtenir par nous même.
Plan du texte :
Dans le début de l’extrait, Descartes présente sa troisième maxime : il faut s’habituer à considérer toutes choses qui ne dépendent pas de nous comme non désirables et donc à changer l’objet de ses désirs pour ne désirer plus que ce qui est possible.
Dans un deuxième temps, Descartes va montrer comment par l’usage de sa volonté toujours associée à l’entendement, la réalisation de la maxime précédente est possible et amène le contentement.
I. Etude linéaire
La troisième maxime de Descartes, est exposée dans un système de comparaison : il énonce ce qu’il faut faire en l’opposant à ce qu’on est tenté de faire généralement. Ainsi il faut porter ses efforts sur soi même plutôt qu’essayer en vain de changer ou de se battre contre « la fortune » ce qui est par définition le hasard de la vie malheureux ou heureux, en d’autres termes ce qui ne dépend pas de nous.
L’adverbe « toujours » introduit le fait que cette maxime est un devoir de chaque instant, elle doit fixer le rapport de l’individu avec le monde extérieur et la fortune.
Ainsi, le rapport à l’extérieur doit etre défini ainsi : Il faut « changer ses désirs plutôt que l’ordre du monde ».