Direction par objectif
Le cycle du MPO compte trois phases : la fixation des objectifs, le suivi de la réalisation du travail et l’évaluation des résultats obtenus. Peter Drucker accorde volontiers qu’elles ne s’enchaînent pas de manière systématique, rigoureuse et linéaire. Qu’il convient au contraire de les envisager avec des simultanéités, des interactions et des ajustements réciproques. Mais il insiste sur leur présence et leur récurrence à tous les niveaux de management : « La gestion par objectifs repose sur une certaine idée de l’action, du comportement et des motivations de l’individu. Elle s’applique, en fin de compte, à tout manager quels que soient son niveau et sa fonction et à toute organisation, grande ou petite ».
Les objectifs ne tombent pas du ciel. Selon le consultant américain, ils doivent être déclinés de la finalité et des missions de l’entreprise. Pourquoi ? La division du travail, force centrifuge qui déchire l’entreprise et la transforme en une confédération désordonnée, détourne les managers d’un but commun. Pour pallier cette difficulté, ces derniers doivent pouvoir appréhender l’entreprise comme un tout et, ce faisant, replacer ce qu’on attend d’eux dans un ensemble cohérent façonné par des objectifs déclinés de ceux du groupe plus important dont ils font partie, eux-mêmes déclinés du groupe « d’au-dessus »,… jusqu’à remonter au but de l’entreprise. La déclinaison des objectifs est un des moyens les plus judicieux de coordonner le travail préalablement divisé. C’est un mode de coordination que Henry Mintzberg nommera, un peu plus tard, standardisation par les résultats.
Peter Drucker rejoint Rensis Likert : tout manager appartient à deux « pyramides ». Celle composée de ses « pairs » (les managers du même niveau que le sien) et de son propre responsable hiérarchique, d’une part, celle qu’il constitue avec l’équipe dont il a la responsabilité, d’autre part. Il est une partie de la base de la première, le sommet